L'humanité célèbre le 25ᵉ anniversaire de la Journée internationale pour l'élimination des violences faites aux femmes le 25 novembre 2024. Ainsi, le Congo l'a aussi célébré sous le thème : " Tous Unis pour mettre fin à la violence contre les femmes".
Cette journée a pour objectif entre autres, de sensibiliser les décideurs politiques à la montée alarmante des violences faites aux femmes à l’échelle mondiale, d' informer et mobiliser l’opinion publique et internationale sur ce fléau, de favoriser le partage des connaissances et des innovations pour éradiquer ce phénomène…
Selon le rapport du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) publié le 29 décembre 2023 à Brazzaville, 1338 cas de violences basées sur le genre (Vbg) ont été enregistrés au Congo. Les violences sexuelles représentent 90,38% des cas constatés par les services de la police judiciaire, et la grande majorité d'entre elles sont commises par l'entourage familial "au sens large" et/ ou à l'école.
La violence à l’égard des femmes et des filles est l’une des atteintes aux droits de la personne les plus fréquentes dans le monde. Selon l'ONU, en 2023, plus de 51 100 femmes ont subi des violences physiques et/ou sexuelles qui ont conduit à leur décès. Ainsi, toutes les 10 minutes, une femme meurt des conséquences de ces violences. Ces violences sont exacerbées dans les zones de conflits, ainsi que dans certaines circonstances, telles la pandémie de COVID-19 durant laquelle les mesures de restriction de mobilité ont conduit à une flambée des violences domestiques et du harcèlement en ligne. Cependant, certains pays se sont désengagés de la lutte contre les violences faites aux femmes, à l’instar de la Turquie, qui s’est retirée de la Convention d’Istanbul en juillet 2021.
Selon Mme Acka Douabele, cheffe du Département Éducation, Promotion et Développement des adolescents à Unicef-Congo, « Il faut renforcer le cadre institutionnel de protection des enfants victimes, avec la création des brigades et parquets des mineurs, mettre en place des mécanismes susceptibles de favoriser la mise en œuvre de la protection de remplacement de l’enfance en cas de besoin sur le plan institutionnel »
Pour rappel, la Journée internationale pour l'élimination des violences faites aux femmes a été instaurée le 25 novembre 1999 par l'Organisation des Nations Unies en mémoire de trois sœurs Mirabal, militantes dominicaines brutalement assassinées sur les ordres du chef d’État, Rafael Trujillo le 25 novembre 1960.
Patria, Minerva et Maria Tereza, les trois sœurs Mirabal, avaient rencontré le président au cours d'une fête mondaine 11 ans avant leur décès. Minerva ayant refusé les avances de celui-ci, il fit arrêter, torturer et tuer le père des trois sœurs. Suite à cet événement, les sœurs et leurs époux entreront dans un mouvement de contestation et d'opposition au régime et seront arrêtées et torturées à plusieurs reprises. Le 25 novembre 1960, elles sont tuées au cours d'une embuscade. Leur mort entraîne un mouvement d'indignation dans tout le pays qui conduira à l'assassinat du président dominicain quelques mois plus tard.
Il faut noter que une campagne de 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre a été lancée, allant du 25 novembre au 10 décembre 2024. Ce, en lien avec l’initiative des Nations Unies "TOUS UNIS D'ICI 2030".
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